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Karamazov ou Dostojewski ne suce pas que de la glace – L'!NSENSÉ
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Karamazov ou Dostojewski ne suce pas que de la glace

On le savait pas. Il faut remercier Bellorini pour nous avoir appris cela. Du 11 au 22 Juillet dans la carrière de Boulbon, 70e Festival d’Avignon, Fjodor se retourne dans sa tombe. On s’en fout, le pire c’est pour nous. Merci B… ellorini.

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Il fallait donc un grand art pour faire des mots de Dostojewski ce que Jean Bellorini en a fait. Pour son « service public », nous sommes tout à fait d’accord qu’il fallait enlever toute urgence aux actions des personnages, comme toute leur nécessité profonde d’agir. Il fallait aussi nous raconter cette belle histoire avec un peu de musique chouette qui nous conforte dans nos sentiments de petits bourgeois névrosés. Nous devons remercier Jean Bellorini pour avoir conforté nos idées sur les noirs et les femmes et autres minorités. Dimitri, « être pulsionnel et débauché », doit bien être le seul comédien noir de la distribution. « Un tigre. » Les femmes ne sont que des cruches dignes de Ma concierge est frappadingue. Merci Jean, d’avoir enlevé toute leurs complexités possibles. De les présenter dans une scénographie qui n’a rien à envier aux décors des Galéries Lafayette comme des belles marchandises sur des plateaux roulants, au mieux un plateau de télé, mais plutôt comme des putains dans les vitrines des supermarchés du cul. Et encore merci pour nous réédifier dans le combat si éternel du Bien et du Mal (majuscule à ne pas manquer). Dostojewski, notre catéchiste, nous aidera à vivre.
Peut-être, on pourrait conseiller à notre ami Jean Bellorini de monter la prochaine année Fantasmes et Frustrations, Faux culs un jour faux culs toujours, Ne dites pas à ma femme que je suis marseillais, Moi, mon mari, mes emmerdes, Prêtes à tout !, Tous nos vœux de bonheur !, Prête moi ta femme !, La cruche, Jackpot, Folles en scènes, Mange les saucisses, sinon on va s’asseoir dessus et quelques autre merveilles de plus. C’aurait coûté un peu moins cher à notre « service public » que Karamazov, et le Festival d’Avignon, la Criée, Théâtre de Carouge, la Scène national du Sud-Aquitain – Bayonne, le Théâtre de Caen, Théâtre Firmin Gémier, le Pôle national des arts du cirque (???) d’Antony et de Châtenay-Malabry, l’Opéra de Massy, la Comédie de Clermont-Ferrand, la Maison de la Culture d’Amiens, la Maison des Arts de Créteil, la Scène national de Sète et du bassin de Thau, le Grand R (scène nationale), les Treize Arche (scène conventionnée), Espace Jean Legendre (scène nationale), ainsi que le département Seine-Saint-Denis et la Région Île-de-France, et bien sûr son propre théâtre Gérard Philipe (CDN), c’aurait coûté un peu moins cher dis-je et ces chers partenaires de cet art remarquable aurait pu produire quelques autres possibilités d’expériences cruciales pour sauver notre racisme et notre misogynie, entre autre…
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