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Mama, mamamia – L'!NSENSÉ
Bienvenue sur la nouvelle scène de l'!NSENSÉ
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Mama, mamamia

Par Yannick Butel – 21 juillet 2018.

Mama, d’Ahmed El Attar,
Lycée Aubanel, Avignon In
par Yannick Butel

Au gymnase Aubanel, Ahmed El Attar présente le dernier volet de sa trilogie sur la famille égyptienne, Mama. Après Life is beautiful et The last Supper (relire la critique d’Arnaud Maisetti qui pointait déjà l’ennui), le metteur en scène termine comme il avait commencé. De petites pièces, au grand format, pour un immense ennui.


Pas la peine de développer davantage sur le salon cossu qui fait défiler la famille, les domestiques, et leurs lots de relations complexes à compter du moment où les relations de pouvoir tiennent à des genres, des hiérarchies de naissance, etc. Le tout, de toutes les manières et pendant la grosse heure qui démêle ces histoires, est figé, encrouté, fossilisé. Peut-être parce que c’est juste un théâtre du verbe et que l’acteur n’est là que pour espérer figurer « une bouche qui touche » comme l’écrivait Philippe Lacoue-Labarthe. Enfin bref.
Pour le reste, il n’y a qu’à lire la critique qu’en fait le journal au nom de vache mythologique, pour savoir exactement pourquoi eux aiment, et pourquoi nous ne trouvons pas nécessaire d’argumenter « contre ».
Le journal au nom de vache mythologique, distribué gratuitement, qui prétend être, comme le disent les porteurs du gratuit : « le seul journal critique indépendant ».
Rien que ça… !!! ça fait rire tout le monde dans la queue qui se forme au gymnase Aubanel.
Et d’ajouter que si le slogan est aussi pertinent que la critique qu’ils font de Mama, alors on peut se dire que le journal au nom de vache mythologique a encore décidément des progrès à faire pour parvenir sinon à l’indépendance, du moins à la critique.
Ah, une chose encore, n’oubliez pas de lire l’édito du 18/07 de la rédaction qui beugle contre « l’entre-soi »… comme on dit trivialement, c’est les borgnes qui se foutent des aveugles ; ou l’hôpital de la charité ou de la morgue… C’est quoi cette ruade contre le concept et la théorisation des spectacles proposés ?
À les lire, on croirait qu’il voudrait mettre tout le monde au pas, ou disons à leur sauce : « à bouffer du foin ». La diversité linguistique existe, elle passe par le lexique. La pluralité de la pensée aussi, etc. Comme rappelle Jean-Pierre Léonardini dans son joli opusQu’ils crèvent les critiques, c’est un métier. Ce qui signifie qu’il y a une technique ou une singularité qui passe nécessairement par une maîtrise de certains outils (y compris conceptuels, sans parler d’un lexique). Via la critique des rédacteurs du journal au nom de vache mythologique, on est en droit de s’interroger sur ce qu’ils exigent de la critique… Seraient-ils pour un fordisme de la critique ?
Allez, Ciao…
Sauf à prendre le public pour des ânes, on les lira pour ce qu’ils encouragent et développent. Hi-han, hi-han, hi-han fait entendre la vache mythologique qui pourrait bien n’être qu’un âne de Buridan.