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Ronces… art de Ferrand – L'!NSENSÉ
Bienvenue sur la nouvelle scène de l'!NSENSÉ
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Ronces… art de Ferrand

« RONCES au TAP, mardi, 20h30 ! C’est une des collaborations avec le TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers dont je suis le plus fier. J’ai emmené une vingtaine d’étudiants dans l’aventure d’un poème scénique sur les plantes sauvages et le vivant. Je les adore, et j’adore comment ça bouge dans tous les sens, bancal, branlant et coloré, venez ! Hier et aujourd’hui, deux belles balades ont eu lieu à Ligugé sur le domaine de Givray. Nous avons bu une tisane sauvage d’achillée millefeuille, fleurs de sureau et d’aubépine, feuilles d’épicéa et sucre de berce. Aucun décès encore à déplorer malgré notre persévérance ! La semaine prochaine, dégustation sauvage avec la cheffe Marie-Annick Nardo, la cave CANON, et les vignerons du domaine de Thuronis (Aude), sur le grand plateau du TAP ! Poitiers for ever ! Ingrid Gouband Christophe Potet Jerome Lecardeur Emmanuelle Fillonneau Coco Delaval Julie Servant » dit Thomas Ferrand.

Elle…

Fragments d’critique

Plus proche de la scène contemporaine, s’attarder sur Ronces de Thomas Ferrand[1]. Au premier coup d’œil remarquer qu’il y a là une pièce d’actualité sur l’extinction, « la 6ème » précise-t-il. Y voir, d’abord, une variation sur ce que peut être un théâtre documentaire qui s’émanciperait de ses formes sérieuses. Éclectisme, hétérogénéité, dépouillement… pièce de récup : pas d’acteurs vraiment, pas d’argent, pas de com, pas de public en période de Covid, etc., pas récupérable non plus, mêlant mouvement chorégraphique psychédélique, solo parlé et plastique, dialogue troué et critique, images d’acteurs non-acteurs… Jusqu’au passage d’un singe vert. Un singe, vert, pas mûr donc, un « singe en hiver » alors ? Si l’interprétation est mise au défi, abandonnée, le regard toujours en retard finit par laisser sa place à ce qui s’engouffre dans l’esprit. Ce qui est donné à sentir ce sont des espaces, ouverts, des écarts… Et de penser peut-être que Ferrand ferait du théâtre un ou des « écarts de conduites » à l’endroit de la scène et des attentes esthético-dramatiques. Le théâtre comme écart, embardé, dérapage où il est nécessaire de dérailler. Théâtre d’écorché ou théâtre écorché… Sans doute pas de quoi divertir le conseiller à la culture (un clone de Polonius) qui coche les cases, anachroniquement, regardant le Ferrand, en se référant aux genres.

Homo technicus perché

La vie tient à une feuille

[1] Pièce de 30 minutes qui marque le retour à la scène de Thomas Ferrand qui est devenu, entre temps, un ethnobotaniste, spécialiste des plantes de proximité qu’il cuisine avec les « chefs étoilés » internationaux. Ronces (2020) à voir intégralement sur https://www.youtube.com/watch?v=B8YWlzdbPG8. Spectacle Covid de confinement repris enfin…

Fragments d’critique, à paraître sous le titre « Catastrophe… et outre scène », dans la revue Incertains Regards, Hors-série n°4, consacré au thème de la Catastrophe, premier semestre 2022.