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Critiques – Page 12 – L'!NSENSÉ
Bienvenue sur la nouvelle scène de l'!NSENSÉ
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20 juillet 2017 - CR!T!QUE

La Fille de Mars, ou les désaccords de Matignon

Jérémie Majorel

Les choix dramaturgiques de Matignon sont audacieux, vraiment audacieux, insistons-y, mais gâchés malheureusement par une mise en scène naïvement figurative et une direction d’acteurs dépassée par la langue indomptable de Kleist. Devant l’incurie d’une grande partie du public qui s’en va bruyamment par troupeaux en pleine représentation le jour même de la première, passons vite sur les défauts évidents du spectacle : animaux empaillés dont on ne fait rien, costumes qui hésitent entre le tee-shirt et le péplum, musique parasitaire pendant...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

Fiesta : Tout le monde n’aura pas été à la noce, mais pas pour les mêmes raisons

Yannick Butel

Toujours, le public de la cour d’Honneur s’autorise le droit de manifester son désaccord. Fiesta d’Israel Galvan n’échappera donc pas à cette tradition. Mais pour autant que la libre expression est encore garantie dans un pays dont la vie est réglée par l’état d’urgence, on se demande parfois si le désaccord n’est pas l’expression d’une fascisation qui, soudainement, se manifeste. En rupture, oui, non avec le flamenco, mais bien davantage avec la carte postale vendue aux philistins qui attendent, comme à leur...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

Le paradoxe Cassiers-Le Pladec

Jérémie Majorel

Le grand metteur en scène flamand et la chorégraphe montante de la danse contemporaine en France s’inspirent de la dramaturge autrichienne prix Nobel 2004 pour aborder la crise européenne des réfugiés dans le gigantesque Parc des expositions d’Avignon… en une heure quinze. Pas de musique envahissante, de chorégraphie virtuose, d’effets gratuits, de militantisme culpabilisant, de moralisme démoralisant, de didactisme condescendant, de traitement obscène du sujet, d’enquête documentaire… : rien de tout ceci, aucune illusion, ce spectacle ne changera pas quoi que...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

Claire, Anton et eux : J’ai 28 ans et je m’emmerde

Chloé Larmet

Claire, Anton, et eux, Mise en scène François Cervantes Avignon 2017, Gymnase du lycée Saint-Joseph Avec Gabriel Acremant, Théo Chédeville, Louise Chevillotte, Milena Csergo, Salomé Dienis Meulien, Lucie Grunstein, Roman Jean-Elie, Jean Joude, Kenza Lagnaoui, Sipan Mouradian, Solal Perret-Forte, Maroussia Pourpoint, Léa Tissier, Sélim Zahrani François Cervantes met en scène une partie de la promotion 2017 du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique avec Claire, Anton et eux, présenté à Avignon au Gymnase du Lycée Saint-Joseph. Un spectacle qui donne la part belle au...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

L’extension du domaine du théâtre

Arnaud Maïsetti

Le théâtre est-il le lieu du théâtre ? À Avignon, depuis sa création en 1947, la Cour d’Honneur du Palais des Papes est le territoire majuscule et paradoxal du festival, et les parois d’une forteresse papale sont le mur de fond contre lequel s’adossent symboliquement tous les spectacles. Depuis 71 ans, c’est sa marque, sa singularité : un festival qui fait du théâtre un espace en dehors du théâtre – ou qui convoque le théâtre au lieu où il n’est pas ? C’est...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

La voix comme geste chez La Princesse Maleine

Evelise Mendes

L’enjeu d’un « corps-voix »… un geste-voix… Aux premiers instants de la représentation de La Princesse Maleine, moi j’avais trouvé ce que je voyais tellement beau esthétiquement, surtout en raison du caractère pictural encadré parfaitement par les deux beaux platanes du Cloître des Célestins. C’était beau de voir les comédiens à la table, beau ces blocs de glace, ces jeux d’ombres, la lumière de la lune sur la scène, l’ambiance nocturne et mystérieuse. Cependant, cette langue française du XIXème siécle m’était si étrange...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

20 Novembre : une histoire pour qui

Malte Schwind

Lena Paugam met en scène 20 novembre de Lars Norén. Cela se joue dans le Festival off d’Avignon 2017 à la Manufacture. Un projet initialement prévu pour le milieu scolaire qui voudrait « ouvrir un débat ». Entre provocation et volonté de pensée critique, il n’est pas sûr que ce soit l’ordre établi qui en sorte vainqueur. 20 novembre mis en scène par Lena Paugam fonctionne sur une sorte de dramaturgie de prise d’otage. La peur probable des victimes du tueur est transposée sur l’acte...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

Gabriel Dufay et les spectres vifs de Desnos

Arnaud Maïsetti

La vie et l’œuvre de Desnos semblent se briser l’une sur l’autre. À la vie revient la part d’échec, de douleurs, de ruptures successives – avec Breton en 1929, avec la littérature en raison de la guerre et l’engagement dans la Résistance, avec l’amour et ses liens tranchées, avec l’existence, achevée cruellement dans le Camp de Terezin en 1945 –, mais à l’œuvre, la part lumineuse et incandescente, qui traque où qu’elle le peut les forces vives, les beautés, ce...

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19 juillet 2017 - CR!T!QUE

La mise en question d’un « théâtre pour le jeune public » chez Tristesse

Evelise Mendes

Il s’agit d’un travail d’équipe très sensible, créatif, bien articulé… Une belle proposition qui vient remplir ce « trou noir » appelée « théâtre pour le jeune public » (toujours à la frontière entre le thêatre pour les enfants et le théâtre pour les adultes)… La pièce tourne autour de Girafe, une petite fille de 9 ans qui vient de perdre sa mère. En plus, du fait que son père est un artiste au chômage, leur situation financière devient plus compliquée. Accompagnée de son...

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18 juillet 2017 - CR!T!QUE

Ce sont que des mythes bordel !

Chloé Larmet

L’acteur et metteur en scène Bernard Bloch propose un voyage dans les fils entremêlés de l’archipel imaginaire de Palestine en adaptant pour le théâtre son récit Dix jours en terre ceinte. Un récit où domine la pudeur d’une parole inquiète qui fait entendre des interrogations dépassant le seul cadre biographique. Sur le petit plateau du théâtre du Cabestan, devant une trentaine de spectateurs : une petite table à cour, avec un ordinateur et du matériel de mixage – lieu du son ; une...

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18 juillet 2017 - CR!T!QUE

Un couteau dans la plaie

Jérémie Majorel

Quelle gageure ! Un jeune metteur en scène et sa compagnie tentent de greffer une veine horrifique, habituellement cantonnée dans les fêtes foraines, au corps d’une esthétique recherchée et d’une fable kafkaïenne. Prodige, la créature tient debout et vaut le coup d’oeil… Dès l’installation du public dans une patinoire muée en salle de représentation et dès les premiers moments du spectacle, l’ambiance peut rappeler certaines pièces de Joël Pommerat (La Réunification des deux Corées par exemple) : deux gradins qui se font face...

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18 juillet 2017 - CR!T!QUE

20 Novembre : pas plus de syndrome de Stockholm que de Lima pour la mise en scène de Lena Paugam

Yannick Butel

À partir des pages du journal intime de Sebastian Bosse, 18 ans, coureur de Amok allemand (ou presque) qui aura blessé 37 personnes de son ancien collège à Emsdetten, en 2006, Lars Norén a écrit Förgänglighet. Un monologue construit sur un fait divers traduit par 20 novembre en français. C’est ce texte que Lena Paugam met en scène à l’Ecole supérieure d’Arts d’Avignon, dans un dispositif participatif où Mathurin Voltz « rejoue » la prise d’otage et son suicide, sur une composition...

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18 juillet 2017 - CR!T!QUE

Elle a du chien !

Jérémie Majorel

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18 juillet 2017 - CR!T!QUE

Maeterlinck inouï, ou l’impossible Princesse Maleine de Pascal Kirsch

Arnaud Maïsetti

Maeterlinck est-il possible aujourd’hui ? Et avec son théâtre, le monde qu’il soulève, les forces souterraines, l’invisible des puissances qui laminent ? Pascal Kirsch ose le scrupule et choisit de suivre l’écriture jusque dans ses folies inouïes : désirant tout livrer du texte et tout faire entendre — des moindres spasmes, des « oh », des « ah », des piétinements, des cris et des soupirs —, il rend alors le texte à sa surface de pure beauté, de brutalité donc. Que reste-t-il cependant de Maeterlinck sans les profondeurs,...

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17 juillet 2017 - CR!T!QUE

Je te Sopro shshshshshaaaalinguapoética

Evelise Mendes

…boniteza, leveza, fluidez… (SMS envoyé à une amie : Je t’écris juste pour te dire que je viens de voir Sopro… C’est beau, c’est poétique, c’est simple, c’est des langues portugaises, c’est une ode à la mer, au mouvement de la vie, aux vents de Pessoa, à la musicalité du quotidien… En plus, les mouvements phonétiques comme « shshshsh » et « ãããão » m’appartiennent de telle façon que je me rends compte de la puissance produite dans mon corps quand j’entends les sons pas articulés...

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17 juillet 2017 - CR!T!QUE

Les Bonnes, ça déconne encore

Yannick Butel

Les bonnes de Jean Genet. 1947. De Meiden ou Les Bonnes de Katie Mitchell. 2017. Presque un anniversaire, mais un anniversaire loupé où à Vedène, dans la chaleur d’Avignon, la mise en scène relève de l’anecdotique. Dommage, On gardera en souvenir le Sebald qu’elle avait monté comme une promesse… Ou, mais il fallait y être, avoir entendu parler des Bonnes joué par Jean-Marie Fin, Viviane Jean et Jean-Pierre Dupuy (notre président de l’Insensé)… C’était dans la périphérie de 1965. Comment jouer Les Bonnes Préface de Jean Genet (1963)...

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17 juillet 2017 - CR!T!QUE

Le soufflé retombe : Sopro de Tiago Rodrigues

Antonin Ménard

Énorme déception que de ressusciter le métier de souffleur pour mieux l’enterrer de nouveau en première classe, sans rien souffler ni imploser du théâtre habituel, et de mettre la langue portugaise au service d’un consensus culturel et vaguement spirituel, toute étrangeté acclimatée. Le metteur en scène portugais offre le cloître des carmes à Cristina Vidal, souffleuse du Teatro Nacional (Lisbonne) depuis 1978, qui joue donc ici son propre rôle. Mais Rodrigues en fait le témoin d’une « dystopie » [1] – une utopie qui...

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17 juillet 2017 - CR!T!QUE

Très bien

Malte Schwind

Katie Mitchell met en scène Les Bonnes de Genet du 16 au 21 juillet. Trois points. Les Bonnes de Genet se jouent dans un décors naturaliste. 100 % naturaliste. Un appartement d’une riche dame, ou, ici, travelo ce qui se veut peut-être une sorte de critique du paternalisme, là où les monsieur et madames, les maîtres, ceux qui exploitent et battent les autres êtres humains, ceux qui ont le pouvoir d’aliéner les autres, sont toujours des mecs. En tout cas, c’est ce que Katie...

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16 juillet 2017 - CR!T!QUE

Fantazio, le goût de la phantasia

Yannick Butel

Monologue d’un peu plus d’une heure, Fantazio propose à la Manufacture Histoire intime d’elephant Man que Patrice Jouffroy a accompagné. Un Solo ou un Puzzle affolant, vraisemblablement parfois improvisé, joué avec l’énergie d’un désespoir ironique et humoristique. A voir absolument. Le sens règle-t-il l’existence ? La logique didactique suffit-elle à nous assurer qu’il y a une connexion entre ce qui est singulièrement ressenti et ce qui est collectivement imposé ? Comment s’assurer que ce qui vaut a priori pour tous vaut également...

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16 juillet 2017 - CR!T!QUE

De la carapace des héros

Malte Schwind

Yvan-Joel Collin monte Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès avec les élèves du Conservatoire national supérieur d’art dramatique – Paris. C’est l’une des quatre créations avec cette école au Festival d’Avignon. On aurait espérer que les écoles nationales participent à former autre chose que des héros. On voudrait qu’ils ne participent pas à la production d’« habits trempés de sang ». On voudrait qu’ils fassent des jeunes comédiens autre chose que des tueurs en puissance. Mais la promotion oblige. On est peut-être en...

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16 juillet 2017 - CR!T!QUE

Cryogénie : la Maleine de Kirsch

Jérémie Majorel

Pascal Kirsch gratte et écorne le vernis poétique, merveilleux et symboliste qui avait recouvert cette première pièce de Maeterlinck, il brise la glace, il excave le compost peu ragoûtant dont se nourrissent les jolies fleurs éthérées. Dans le château de Marcellus, roi des Flandres, on célèbre les fiançailles de sa fille Maleine et de Hjalmar, fils du roi de Hollande. Mais d’obscurs augures cosmiques troublent la fête. Les deux rois se disputent et déclenchent une guerre dévastatrice. Seule survivante de...