Site de critiques sur les arts de la scène
Pauvreté, richesse, homme et bête d’Hans Henny Jahnn par Pascal Kirsch, MC2 Grenoble, 13-16 mars 2018
Le Chagrin d’Hölderlin par Chantal Morel, Ramdam, un centre d’art, 2-10 mars 2018
Deux mille dix sept de Maguy Marin, Festival sens dessus dessous, Maison de la danse, 27-28 février 2018
Democracy in America par Romeo Castellucci, Bonlieu Scène nationale Annecy, 1er-2 février 2018
Frères sorcières d’Antoine Volodine par Joris Mathieu, 10-20 janvier 2018, TNG (Lyon)
La Nuit des taupes de Philippe Quesne, Théâtre du Point du Jour (Lyon), 16-20 janvier 2018
Juste le temps, dramaticules de Beckett mis en scène par Bruno Meyssat, MC2 Grenoble, 15-25 novembre 2017
Réplique d’Evelise Mendes, à la Criée Théâtre National de Marseille, le 6 novembre 2016 (dans le cadre du colloque La critique, un art de la rencontre)
La Mission de Heiner Müller, mise en scène Mathias Langhoff au Théâtre des Célestins (Lyon), Festival Sens Interdits, 28-29 octobre 2017
"Le livre n’a pas disparu, reconnaissons-le. Cependant, disons que tout ce qui dans l’histoire de notre culture et dans l’histoire tout court ne cesse de destiner l’écriture non pas au livre mais à l’absence de livre, n’a cessé d’annoncer, en le préparant, l’ébranlement. Il y aura encore des livres et, ce qui est pis, de beaux livres. Mais l’écriture murale, ce mode qui n’est ni d’inscription ni d’élocution, les tracts distribués hâtivement dans la rue et qui sont la manifestation de la hâte de la rue, les affiches qui n’ont pas besoin d’être lues mais qui sont là comme défi à toute loi, les mots de désordre, les paroles hors discours qui scandent les pas, les cris politiques - et des bulletins par dizaines comme ce bulletin, tout ce qui dérange, appelle, menace et finalement questionne sans attendre de réponse, sans se reposer dans une certitude, jamais nous ne l’enfermerons dans un livre qui même ouvert tend à la clôture, forme raffinée de la répression."
[Maurice Blanchot], "Tracts, affiches, bulletin", Comité, n° 1, octobre 1968 (cité par Jean-François Hamel, "Nous sommes tous la pègre". Les années 68 de Blanchot, Minuit, coll. "Paradoxe", à paraître)